Au jardin

Au jardin

Au jardin, il y a quelques principes à appliquer pour garder des plantes saines et vigoureuses, obtenir des fleurs éblouissantes et des fruits et légumes savoureux…

Une terre saine, l’addition de compost, l’association de cultures et les diverses préparations biodynamiques permettent de maintenir l’équilibre des plantes contre les ravageurs, maladies et autres parasites qui en veulent à vos végétaux préférés.

Pour des informations détaillées sur les semis, la plantation et la récolte, veuillez consulter le Calendrier du semis à la récolte.

La terre

La biodynamie propose une approche globale et différente des soins à apporter à la terre. L’agriculture productiviste a ruiné la fécondité du sol. L’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides détruit l’humus du sol et dégrade ainsi la terre. Il est donc essentiel de vivifier le sol, en utilisant de l’humus qui est issu de la décomposition de matières vivantes.

Le compost

L’approche biodynamique va imiter le travail de la nature en créant un compost pour augmenter la teneur en humus des terres cultivées. Ainsi, le compostage est un processus naturel au cours duquel des microorganismes transforment des déchets organiques en un produit stable : le compost.

Il permet d’améliorer la fertilité des sols et de stimuler la croissance des plantes en :

  • Apportant des éléments fertilisants
  • Améliorant la structure du sol
  • Régulant le bilan hydrique du sol
  • Protégeant les sols contre l’érosion (due au vent et à l’eau)
  • Améliorant l’équilibre microbien du sol

Malheureusement, la terre est aujourd’hui trop affaiblie pour se régénérer sans l’aide de l’homme. Aussi est-il nécessaire de redonner cette vitalité à la terre en s’aidant de préparations biodynamiques composées de plantes médicinales (prêle, ortie, achillée millefeuille, etc.) mais aussi de quartz (silice) et de bouse de vache. Chacune a sa raison d’être.

Les associations

Afin de maîtriser les maladies et les ravageurs, le jardinier biodynamique peut utiliser la technique des plantes compagnes ou association de plantes. En effet, elle permet à plusieurs plantes de se renforcer mutuellement par leur proximité.

Les associations de plantes les plus connues sont les associations graminées (céréales) et légumineuses à graines.

Il existe trois catégories de plantes : la compagne, l’amie et l’ennemie.

  1. La plante compagne favorise la croissance sans autre rôle particulier.
  2. La plante amie a un rôle particulier, tel que le goût et la protection des ravageurs et maladies.
  3. La plante ennemie freine et empêche la croissance de certaines variétés de plantes.

Associer les cultures permet ainsi de bénéficier de l’effet protecteur (face aux maladies) ou répulsif (face aux ravageurs) que certaines espèces de plantes ont sur d’autres. D’autres avantages comme une occupation optimale de l’espace et du sol sont à relever.

Tisanes, décoctions et extraits…

Le principe de soigner les plantes par les plantes est de bénéficier des molécules naturelles des plantes pour renforcer la plante dans ses défenses naturelles et contrer les attaques des ravageurs et des maladies. Parmi ces molécules naturelles, on trouve une foule de composés, telles que les huiles essentielles, les tanins, les terpènes et autres composés issus du métabolisme secondaire qui agissent sur le métabolisme de la plante.
Ces molécules sont le plus souvent naturellement présentes dans les plantes que l’on utilise pour élaborer ces préparations.

Parmi les modes d’extraction qui nous permettent d’utiliser ces molécules végétales on trouve principalement :

  1. Les tisanes ou infusions de plantes fraîches ou sèches dans de l’eau chaude.
  2. Les décoctions qui sont des infusions de plantes que l’on laisse cuire à petit feu pendant un certain temps variant selon les plantes (entre 10-15 min jusqu’à 45-60 min pour une décoction de prêle)
  3. Les extraits fermentés sont des fermentations avec oxygène (aérobie), souvent appelé à tort “purin”. Ce dernier est une fermentation sans oxygène (anaérobie) qui dégage une toute autre odeur…


 

 

Chaque mode d’extraction doit être adapté au type de molécules et à l’action que l’on souhaite obtenir.

Parmi ces actions on trouve notamment :

  • Les préparations répulsives (qui font fuir les insectes, les rongeurs ou les gastéropodes)
  • Les préparations stimulantes (qui stimulent l’activité métabolique et les défenses naturelles de la plante)
  • Les préparations insecticides (action sur le métabolisme des ravageurs)
  • Les préparations fongicides (action sur le métabolisme des champignons)

Les atouts des tisanes, décoctions et extraits fermentés :

  • Ils sont économiques car le matériel de base est simple et seules les plantes peu courantes sont achetées
  • Ils sont à la portée des enfants, ce qui n’est pas recommandé habituellement quand on sort le pulvérisateur
  • Ils tirent parti de plantes spontanées. Voilà qui donne une autre dimension au désherbage, basé sur le respect et non l’éradication
  • Ils ne matraquent pas les plantes et sont biodégradables à 100%
  • Pas besoin de se protéger pour traiter, pas même une paire de gants, alors que ce type de précaution est obligatoire dès que l’on manipule les produits de synthèse

Pour savoir utiliser ces plantes au mieux et pour soigner votre jardin de manière efficace :

  • suivez le cours de jardinage
  • inscrivez-vous au Club Ecojardinage

Vous pouvez nous contacter en cliquant ici.

Les plantes protectrices

L’ortie

Urtica dioica. famille des Urticacées

Grande plante vivace aux rhizomes charnus. Son caractère urticant reste l’un des principaux signes d’identification, évitant de la confondre avec l’ortie blanche (Lamium album, Lamiacées). Celle-ci ne possède pas les remarquables vertus de son urticante homonyme.

Propriétés : Fortifie et stimule la flore microbienne du sol et de la végétation (amélioration de la fonction chlorophylienne). Bon activateur de compost. Favorise la décomposition des matières organiques, y compris les purins animaux.

Principes actifs : un cocktail d’éléments organiques et minéraux encore mal connu mais au rang desquels figure l’acide formique.

Emploi : récolte de la plante entière avant floraison.
Les travaux de Rolf Peterson (Université de Lund, Suède, 1981) ont démontré les effets fongicides des racines additionnées en cours de fermentation.

  • En infusion (1 kg dans 10 l pendant 12 heures, dilué à 10 %), elle est insectifuge (puceron, acarien, carpocapse) et parfois insecticide (certains pucerons).
  • L’extrait fermenté (1 kg dans 10 l pendant quelques jours) favorise la germination des semences et renforce les défenses immunitaires des plantes : trempage pendant 30 minutes maxi dans de l’extrait pur, ou pendant 12 heures dans de l’extrait dilué à 20%. Cette même dilution permet de renforcer les effets du pralinage pour la plantation d’arbres et arbustes à racine nue, et pour les légumes (poireau, chou, salade, tomate).

La consoude

Symphytum officinalis et Symphytum. X uplandicum. fam. des Borraginacées

Ces deux espèces sont souvent confondues tant leur identification est délicate.
Toutes deux se présentent comme une grosse et dense touffe de feuilles ovales couvertes d’une importante et rêche pilosité. Fleurs en clochettes, rassemblées en fausse ombelle spiralée. Floraison blanche, rosée ou rouge, variable selon les jours.

Propriétés : Les consoudes stimulent la flore microbienne du sol, et végétation en général. Elles favorisent la pousse des semis et le développement foliaire des cultures. Les feuilles de consoude fraîches sont de bons accélérateurs de compost. Elles favorisent la multiplication et le renouvellement cellulaire : d’où leur emploi, chez le végétal comme chez l’animal, pour soulager coups et blessures diverses.

Principes actifs : l’allantoïne, dont est riche la consoude, favorise la multiplication des cellules.

Emploi : les feuilles fraîches sont la partie utilisée.

  • En extrait fermenté (1 kg de feuilles fraîches dans 10 l d’eau). Distribution à l’arrosoir au sol (dilution à 20%), en pulvérisation foliaire, diluée à 5%, sur les semis et en engrais foliaire.

La prêle

Equisetum arvense. fam. des Equisétacées

Plante vivace à rhizomes puissants et à tiges aériennes hautes de 20 à 60 cm. Des tiges rouges fertiles apparaissent en mars-avril pour ensuite laisser la place à des tiges stériles, celles qui seront récoltées.

Propriétés : insectifuge, dynamiseur de croissance (tonique!). Fongicide en préventif.

Principes actifs : divers alcaloïdes ; acide nicotinique. La silice joue un rôle important.

Emploi :

  • Décoction (faire bouillir 500 gr de prêle sèche dans 5 l d’eau pendant 1 h, puis laisser infuser une nuit). Utiliser dilué à 20 %.
  • Extrait fermenté (200 gr de prêle sèche dans 10 l d’eau. Diluer à 5 % pour pulvériser).

La fougère

Pteridium aquilinum. fam. des Dennstaedtiacées

Plante vivace par son rhizome. La partie aérienne, solitaire, en forme de crosse lorsqu’elle est jeune, se développe en une grande palme triangulaire finement et doublement dentelée. Plante de prairie délaissée, de friches et de sous-bois clairs. Elle pousse en grande colonie grâce à ses rhizomes traçants.

La fougère mâe (Dryopteris filix-mas) semble jouir de propriétés très proches de celle de la fougère aigle et peut lui être substituée sans inconvénient, sauf en utilisation fongicide. Elle présente l’intérêt d’être très décorative.

Propriétés : insecticide et répulsive

Principes actifs : acide gallique et acétique ; tanin ; hétéroside cyanogénétique ; potassium ; aldéhyde se transformant en métaldéhyde après fermentation.

Emploi : Extrait fermenté (1 kg pour 10 l), seul ou associé avec l’ortie et la prêle.

  • Des essais en champ ont montré les effets insecticides contre le taupin sur pomme de terre (dilué à 10 %, pulvérisé 2 fois avant plantation). Efficacité prouvée également sur la pullulation de puceron lanigère (Muséum de Rouen) et sur la cicadelle de la vigne.

Nous présentons plus d’une vingtaine de plantes dans notre cours

Pour savoir utiliser ces plantes au mieux, pour soigner votre jardin de manière efficace :